DEUX ANS ...!

Deux ans … C’est le temps mis par le cabinet Ernst & Young pour produire son étude sur la situation des finances communales: commandée début novembre 2003, l’étude a été payée rubis sur ongle par la ville de Nogent (40.000 euros) début mai 2004 mais ses conclusions n’ont été présentées que le 7 octobre 2005 et encore, dans une séance fermée du conseil municipal. Comment expliquer ce très long délai et le refus du maire de présenter les résultats complets de l’étude en séance publique ? Une première version de 71 pages aurait déplu au maire qui a demandé à Ernst & Young de refaire sa copie ! Résultat : le conseil municipal a dû se contenter d’un document fortement raccourci (33 pages !) et singulièrement édulcoré. Démarche étrange de la part d’un cabinet d’audit réputé sérieux qui vante sur son site internet son indépendance pour, dit-il, servir au mieux les intérêts des clients mais aussi des citoyens, élus et contribuables. Toutes les demandes des élus de l’Alliance pour avoir connaissance de la première version du rapport ont été refusées par le maire comme par Ernst & Young qui ne respecte donc pas sa propre charte. Malgré tout, la version édulcorée et raccourcie présentée aux élus contient deux informations intéressantes : En page 5, Ernst & Young souligne qu’en 2003, la ville de Nogent « ne dégage plus les excédents nécessaires pour permettre de rembourser les emprunts souscrits ». Autrement dit, sans une forte augmentation d’impôts en 2004 (+ 25%, après + 17% en 2002) , la ville se serait trouvée en état de cessation de paiement, donc de faillite. Et Ernst & Young de confirmer que les prétendus contentieux n’ont rien à voir avec cette situation qui résulte uniquement de la « forte croissance des dépenses de fonctionnement » voulue par le maire et sa majorité : 30 millions d’euros en 2003 contre 24 en 2000, soit + 25 %. On s’en doutait un peu à constater les dérives de gestion, année après année. On ne peut que regretter qu’il ait fallu payer 40.000 euros pour en avoir la confirmation d’ Ernst & Young. Pour l’avoir écrit dans un tract de janvier 2004, Estelle DEBAECKER a été poursuivie en diffamation. Elle a heureusement été relaxée mais a dû assumer seule les frais d’avocat. QUESTION : Ernst & Young va-t-il être aussi poursuivi pour diffamation ? En page 12, Ernst & Young critique le manque de dynamisme de la communauté d’agglomération Nogent/Le Perreux dont « la philosophie régnante et la gestion actuelle révèlent la primauté des intérêts communaux, au détriment de l’intérêt communautaire. » Devant cette surprenante conclusion, les élus de l’Alliance pour Nogent, non représentée au conseil de la communauté, ont demandé l’organisation d’un débat en séance publique du conseil municipal afin d’entendre les explications des élus représentant la ville de Nogent, au premier rang desquels le 1er vice-président qui, dans le dernier Nogent Magazine relatait l’activité de la communauté – page 5 des Informations municipales officielles – comme si tout allait pour le mieux dans la meilleure des communautés d’agglomération ! Nous espérons que le maire et sa majorité donneront suite à cette légitime demande : les élus et la population ont le droit de savoir ce que leur apporte la communauté d’agglomération. Les Nogentais peuvent compter sur la détermination des élus de l’Alliance pour Nogent pour continuer d’exiger que la majorité municipale s’explique sur les résultats de sa gestion en séance publique du conseil municipal. Estelle Debaecker (maire de 1995 à 2001), Olivier Echappé, Edith Heslouin, Jean Pierre Bardin, Isabelle de Bisschop, Jacques Heurtault, Solange Gambert. Décembre 2005

Comments

[christophe]

Estelle, bravo pour la mise en place de ce blog.

Et merci, aux nom des nogentais, de tes efforts et de ceux de ton équipe pour nous défendre face aux importantes dérives de l'équipe en place.

Signé :
Un contribuable nogentais matraqué par les impôts record du pharaon local.